Biographie de FREDERIC SICARD
Formation: Licence Arts Plastiques, Université Bordeaux III - Agrégé d'arts plastiques
Expositions récentes:
Octobre 2012: Le poulailler, Wannehain, exposition personnelle
Octobre 2011: Participation aux portes ouvertes des ateliers d'artiste, Wattignies
Mars 2011: Les fenêtres qui parlent, Lille
Février 2011: Exposition chez Jean-Marc Demarcq, Wattignies
Octobre 2010: Portes ouvertes des ateliers d'artiste, Wattignies
Mars 2010: Les fenêtres qui parlent, Lille
Octobre 2009: Portes ouvertes des ateliers d'artiste, Wattignies
Juillet 2009: Polyclinique d'Hénin-Beaumont
Mars 2009: Les fenêtres qui parlent, Lille
Février 2009: Le poulailler, Wannehain, exposition personnelle
Octobre 2008: Près de chez Titi & gros minet, Wattignies
Février 2008: Exposition personnelle Mairie de Wattignies
Octobre 2007: Participation aux portes ouvertes des ateliers d'artiste, Wattignies
Octobre 2006: Participation aux portes ouvertes des ateliers d'artiste, Wattignies
Février 2005: Société Scofii dans le cadre de ses actions de mécénat en art contemporain, Lille
Avril 2005: Maison de Quartier de Wazemmes, Exposition collective, Lille
Octobre 2005: Participation aux portes ouvertes des ateliers d'artiste chez Eric Monbel, Lille
Décembre 2004: MNAC (marché de Noël d'art contemporain), Cysoing
Octobre 2004: Participation aux portes ouvertes des ateliers d'artiste chez Eric Monbel, Lille
Présentation:
"Une investigation dans ce qui s'impose très prosaïquement à la middle-class m'a conduit naturellement vers les catalogues de la Redoute. Ces énormes catalogues tirés à des millions d'exemplaires chaque année représentent une somme d'images à la source de ma pratique; le choix des images qui deviennent des peintures ou des dessins constitue ironiquement une dérive du regard du client "VPCiste" en spectateur, en regardeur d'art.
Ce glissement fonctionne aussi, lors de l'exposition de mes travaux, dans le sens inverse: le spectateur s'attend à se plonger dans une perspective plus ou moins esthétique, une aventure rétinienne voire intellectuelle, et se retrouve pris dans la sphère de la marchandisation, de l'économie non pas au niveau mondial mais dans la sphère domestique et familiale.
L'art et la vie de nouveau mêlés. Merci Fluxus.
Une deuxième série, parallèle à la précédente, m'a conduit à représenter un ensemble de couloirs et de salles de classe. La reconnaissance immédiate de ces lieux par la spectateur rappèle ici encore la dimension collective du sujet. Dans ces lieux vides, la lumière naturelle et artificielle devient le personnage principal. Le mobilier scolaire évoque les corps des absents, peut-être même leurs pratiques et les rituels qui animent l'institution éducative.
La mise en oeuvre picturale apporte une densité propre à générer en chacun de nous le souvenir des années lycéennes.
La troisième série - univers de quartier et sollicitations de la maison familiale - est plus récente et encore au travail. Il s'agit probablement d'y révéler un territoire, le mien, d'une profonde banalité. Cependant, on le sait, le quotidien recèle parfois des qualités stupéfiantes; le regard qu'on veut bien lui prêter alors, ouvre au "motif", à l'acte de peindre.
A cet univers de quartier, s'y ajoutent les sollicitations de la maison familiale: cuisine Ikéa, Le chien ou l'atelier; parfois s'insinuent des images proposées par Internet: là encore ce flot de propositions visuelles qui égalise et arase la signification et la fonction des images, nous fait perdre tout sens commun et interpelle une supposée communauté "d'invoyants" (comme on peut être incroyant). Le flot Internet agite nos yeux à toute vitesse; la peinture, image lente, me permet d'être un non-invoyant.
Ainsi mon travail se déploie en trois cercles concentriques superposés définissant un cône; la pointe de ce volume renvoie inévitablement à l'oeil, au regard focalisé sur des parties du monde qui est le mien. Les peintures sont l'empreinte de ce regard en miroir; à leur tour, elles deviennent le haut du cône et s'ouvrent ainsi à l'espace du spectateur, à son jugement, à sa validation."
F.Sicard, décembre 2009